Radjyn

La Terre de Feu de Radjyn abrite les Sharda du Nord et les Sharda du Sud. Traversée par l'immense désert des Mohars, elle est pourtant luxuriante et dotée d'un charme extraordinaire, à l'image de ses peuples à la peau d'Or et d'Onyx.

Al'Akhab

Al'Akhab est le foyer des Sharda du Nord qui ont conquis la partie la plus clémente de ce continent aride. Ses cités, notamment Siltamyr, la ville d'or, sont célébrées pour leur beauté monumentale et leur richesse. Le climat de ce pays est certainement chaud, mais celui-ci possède de splendides oasis et une végétation luxuriante dès qu'on s'approche des rivières ou des quelques petits lacs qui le composent.

La capitale d'Al'Akhab est Siltamyr.

Contexte Géopolitique de l'ère des Rois

4-6 : Des fanatiques du Culte d'Elaïm, évoquant des préceptes à l'encontre de la tolérance et de la beauté de cette religion, partirent en Ordanie afin de châtier les « impurs » qui vénéraient d'autres dieux que lui. Certains Émirs d'Al'Akhab et le Sultan Arif Ar'Rhaman lui-même, furent les commanditaires de ces œuvres cruelles, ayant monté sous le secret et pendant de nombreuses années leurs stratégies de conquête religieuse. Pourtant, ne possédant pas de sciences avancées en navigation, la plupart de leurs bateaux furent coulés aux côtes de l'Ordanie. Ceux qui parvinrent jusqu'à Lyria, Elra et Heisenk furent décimés. Kaerdum, déjà allié à Lavern, Lyria et Elra, envoya ses troupes en Al'Akhab où une guerre éclata alors. Acculé lors du siège de sa ville, le Sultan tenta de fuir et fut éliminé aux portes du palais. Sans descendance de sa favorite et épouse, ni n'ayant de frère pour lui succéder, sa lignée fut destituée. Abbass El Thali, qui était l'un des cousins du Sultan et qui gouvernait une région à l'est de Siltamyr, fut placé sur le trône. Plus intelligent et raisonné que son prédécesseur, il initia de nombreux traités de paix et d'échange entre Al'Akhab et les Royaumes Unis d'Ordanie. Le Sultan savait que ces liens ne feraient qu'accroître le développement commercial des épices, des orfèvreries et des tisseries de son sultanat.

26 : Le Sultan tant aimé d'Al'Akhab mourut de vieillesse. Il s'éteignit, alors bercé par les récits d'un jeune conteur qui lui narrait les légendes de passés lointains. Sa perte fut terrible et le peuple le pleura des années durant, on lui donna plus tard le nom d'Abbass le Bienveillant. Si son fils était aussi un homme bon et juste, rien ne put remplacer la gentillesse et la bienveillance que cet homme sut témoigner à l'égard de son peuple.

54 : Après que son père eut trépassé d'une terrible maladie, le petit-fils d'Abass le bienveillant accéda au pouvoir en l'an cinquante-quatre. Il avait alors dix-sept ans. Il épousa premièrement l'une des petites-filles du Sultan Arif Ar'Rhaman, trois années après sa prise de pouvoir. Selon son Vizir, cette union devait stabiliser les émois politiques encore causés par l'ancienne famille Sultane, outragée depuis deux générations de cette prise de pouvoir qualifiée illégitime, à défaut de descendance officielle et d'homme pour gouverner. Par la suite, il prit comme seconde épouse la fille du Roi Ivar d'Heisenk, en l'an soixante trois, afin de renforcer les liens entre son pays et les royaumes Alsderns d'Ordanie.

67-69 : Une révolte populaire éclata. Les principes d'Elaïm furent remis en question par un groupe de sectateurs qui mirent Siltamyr à feu et à sang. L'armée et la garde furent mobilisées en tous lieux. Les hommes et les femmes commencèrent à douter des récits et des prophètes d'Elaïm ; des conflits entre les fervents et ceux qui réfutaient maintenant Elaïm éclatèrent. Le peuple s'entretuait à cause de la religion. Les jumeaux du Sultan et de sa première épouse, alors âgés de sept ans, furent enlevés. Le garçon réussit à s'enfuir et à retrouver le palais, mais la fille fut assassinée. Son corps fut retrouvé calciné aux portes de Siltamyr. Le Sultan, fou de rage et de tristesse, commanda à l'armée des Immortels de marcher sur la cité, de trouver tout fanatique, tout coupable et de les enfermer afin de les faire juger. Ceux qu'ils trouvèrent nièrent toute implication dans l'enlèvement et le meurtre de cette enfant, personne ne revendiqua ce crime inqualifiable. Dévasté par la souffrance, le Sultan fit exécuter tous ceux qui ne désiraient pas revenir aux anciens préceptes et qui clamaient toujours qu'Elaïm et Nephalar ne faisaient qu'un, à l'image d'Alvar le dieu aux deux visages. La peur que l'armée des Immortels inspirait au peuple fit cesser la guerre civile qui rongeait le sultanat. La ville d'Or était ravagée, ruinée... Durant de longues et difficiles années, celle-ci se reconstruisit, mais les stigmates de son supplice étaient encore visibles sur les murs de la cité.

90 : Le tant aimé Sultan d'Al'Akhab, Altair El Thali, venait de succomber. Sa seconde épouse, Valkrys, fut elle aussi tuée. Nul ne sut comment mais les présomptions désignaient Elyas El Thali, fils de Valkrys et prétendant au trône... Au mois d'Ordo, les bâtiments de Neya dévastèrent le Sultanat. Et l'empereur Ordhaleron s'avança, calmement, vers Elyas à son arrivée. Un complot, Elyas avait trahi sa famille et sa patrie pour récupérer la couronne, forçant l'exil sinon la mort de son frère, Idriss, et de la première Sultane qui avaient pu s'échapper... Un relent de cataclysme flottait alors sur le pays : il était maintenant sous la coupe de la Légion de l'Empereur Zeran Rheff...

Intrigues liées

Saan Met

Quelques intrépides Sharda du Nord sillonnent le désert des Mohars afin de commercer. Au-dessous de celui-ci, ce sont les Sharda du Sud qui y ont établi leurs huttes éphémères. Malgré le statut nomade de la majeure partie d'entre eux, certains vivent en la cité majestueuse de Dehernatbi.

La capitale de Saan Met est Dehernatbi.

Contexte Géopolitique de l'ère des Rois

72 : L'ancien Roi de Saan Met mourut de vieillesse, son fils Akilah Juwayria reprit sa succession. Ce royaume paisible ne fit jamais les frais de guerres tragiques pendant les quatre-vingt-dix dernières années. Seules les famines incessantes, mais faisant pourtant partie de son histoire, purent être notées. Ses contrées tantôt arides, tantôt vertes, furent le siège de petites attaques de tribus rivales, guère plus. La ville de Dehernatbi, parfaitement préservée de tout renversement politique depuis, offre de paisibles jours à ceux qui décident de s'y établir.

Archipel de Nasra

L'archipel de Nasra est composé d'une dizaine d'îles. Paradisiaques, celles-ci étaient le refuge de peuplades Sharda il y a des centaines d'années et, par force d'événements et l'avènement de la piraterie, tout autant que par leur situation géographique privilégiée, elles sont devenues un carrefour d'échange où se côtoient Vreën, Sharda du Nord ainsi que de nombreux Sharda du Sud ayant été libérés de l'esclavage.

La capitale de l'Archipel de Nasra est Alaé, située sur l'île principale, et la plus grande, nommée Syalda.

Contexte Géopolitique de l'ère des Rois

64 : L’archipel de Nasra avait toujours été une immense plateforme reliant les navigateurs et bateaux de commerce du monde entier. Peuplée de marchands ayant été conquis par la beauté de ces lieux, ainsi que par leurs esclaves et divers hommes et femmes qui avaient ici échoué pour de troubles raisons, elle demeurait paisible. Pourtant, en cette année, les esclaves Sharda du Sud, ravis à leurs familles ou descendants de ces derniers, se rebellèrent et firent tomber le gouverneur de l’archipel. Alors que cet endroit demeurait privé de tête, le chaos devint tel que de sombres hommes virent s’enquérir de la gestion des îles. Pirates, mercenaires ayant eu vent de ces bouleversements et de ces terres à prendre, débarquèrent et s’imposèrent alors comme maîtres. Pourtant, tandis que ses habitants s’attendaient à tous périr, à tous être exterminés par ces brutes, un homme s’éleva contre eux. L’un des leurs.

Veran Albrusor, Capitaine pirate Lyrien, s’empara des îles, châtiant ceux qui tentaient de récupérer le trône des îles de Nasra. Par son ingéniosité, ses talents de négociateur, il transforma le visage de l’île et l’ouvrit aux siens, comme lieu d’échange des commerces les plus noirs et les plus illégaux, travaillant sur les infrastructures pour accueillir les plus grands navires de cette ère et un nombre considérable d’hommes maintenant sous sa coupe.

89 : Après la mort de Veran, c’est son fils aîné, Dagaric, qui reprit sa succession florissante. Dagaric, bien plus ambitieux que son père, décida, après le retour de la magie, de transformer davantage le visage de l’archipel et d’en faire un refuge pour les hors la loi, exilés, main d’œuvre peu chère et surtout bien plus docile. Plus encore, il décida d'ôter les chaînes de nombreux esclaves d'alors, ouvrant un respect et une loyauté aveugle de la part de tous ces hommes qui jurèrent de le servir envers et contre tout. Dagaric s'assurait alors une protection insidieuse et invisible, contre tous ceux qui convoitent encore le poste de Gouverneur des îles de Nasra...